De jeudi à dimanche, les festivités du jumelage ont scellé 30 années d'amitié entre la commune galloise d'Abergavenny et Beaupréau.
Quatre jours d'anniversaire
Il fallait bien tout un symbole pour célébrer ce trentième anniversaire d'amitié entre les habitants d'Abergavenny (Pays de Galles) et ceux de Beaupréau. C'est dans le bois d'un cèdre du Liban centenaire du parc, que le sculpteur Samuel Lepetit a façonné sa statue à la double effigie du dragon gallois et des bois de cerf de la commune allemande jumelée, Münsignen (lire Ouest-France du 30 mai).
Une manière d'immortaliser cette amitié profonde entre les peuples, l'Europe du bas, fragilisée aujourd'hui par une Union européenne en crise. Cette analyse n'a pas échappé à la maire de Beaupréau, Claudine Rabin.
Elle résume en substance : « Il fut un temps où tout le monde voulait intégrer l'Europe. Aujourd'hui, beaucoup veulent la quitter car l'Union Européenne est devenue trop puissante, trop lointaine, trop technocratique, trop inhumaine, trop éloignée de ses populations. Pourtant, les valeurs démocratiques et de liberté attirent toujours… Rappelons que l'Europe a toujours été terre de migrations et d'accueil. » Un appel aux habitants pour perpétrer « l'avenir des peuples et pour le bien commun » .
Le football fédérateur
La jeunesse galloise était présente avec les enfants qui ont constitué une équipe de football pour participer, samedi, au plateau des jeunes U8 et U9 qui rassemblait plus de 75 jeunes issus des clubs du Maine-et-Loire. Les jeunes Rhinos, nom du club de football d'Abergavenny, ont montré vivacité et technicité pour faire honneur à leur célèbre compatriote Garret Bayle du Réal Madrid. C'est cette jeunesse qui pourra perpétrer le jumelage.
Bâtir autre chose pour l'avenir
Le succès du jumelage est absolument indéniable. Il a suscité des amitiés fidèles entre familles, parfois même des mariages et du travail. Aujourd'hui, il apparaît presque victime de son succès car désormais, chacun(e) peut se retrouver quand il le souhaite. C'est bien là un des objectifs prioritaires des « historiques bénévoles ». C'est à la nouvelle génération qu'il incombe de trouver, de poursuivre ce beau chemin tracé pour que les peuples montrent l'exemple aux politiques européennes.